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Conferència de Presidents de Parlaments del Consell d'Europa, 21 setembre de 2012. "La démocratie représentative est-elle en crise? Défis pour les parlements nationaux".

 



Conferència de Presidents de Parlament del Consell d'Europa

Estrasburg, 21 de setembre de 2012


Intervention de M. Vicenç MATEU.
Président du Consell General de la Principauté d’Andorre

La démocratie représentative est-elle en crise?
Défis pour les parlements nationaux

Monsieur le Président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe,
Mesdames et Messieurs les présidentes et présidents de Parlements,
Chers collègues,

La démocratie représentative constitue à l’heure actuelle le régime politique le plus communément répandu. Mais on peut discuter si elle est actuellement en crise, dû notamment à une désaffection grandissante de l’électorat.

Il paraît que cette situation concerne non pas le principe même de la démocratie, la souveraineté du peuple ; mais seulement son organisation représentative.

On pourrait constater qu’à la base il y a un manque de confiance entre les citoyens et leurs élus : c’est comme si les citoyens ne se sentaient plus déjà représentés par les parlementaires, c’est comme si les citoyens ne se sentaient plus concernés par le travail qui s’effectue dans nos assemblées.

Et bien évidemment il y a des raisons à ça : la force de la crise économique et l’impuissance des gouvernements et des parlements à la surmonter, la distraction des régulateurs au moment où il aurait fallu d’être très attentif pour ne pas arriver à cette situation, les scandales de corruption, le conflit d’intérêts, le financement irrégulier, l’impunité.

Chers collègues,
Les systèmes parlementaires se basent en la représentation des personnes et de leurs intérêts. La représentation comporte des éléments démocratiques comme la possibilité pour tous les citoyens de demander des comptes aux représentants à la fin de leur mandat, et c’est en exerçant leur droit de vote que les citoyens peuvent exprimer leurs opinions et revendications.

La viabilité du système représentatif est sans doute menacée et pour cela nous devons renforcer le système et pas le dévaluer ou le remplacer parce qu’il n’y a pas d’alternative raisonnable. Nous devons faire face à cette crise en récupérant la légitimé des institutions et la crédibilité des personnes qui les gèrent. Cette légitimé dépend essentiellement de la façon dont on représente les nécessités de nos citoyens et de la façon dont on répond à ces besoins par des actions concrètes.

Alors, la question qu’il faut qu’on se pose est de savoir quels sont ces besoins?

Tout d’abord, les citoyens exigent que leurs intérêts soient mieux représentés; qu’ils puissent participer à la prise de décisions; qu’il y ait une meilleure communication avec plus d’information et moins de publicité; qu’il existe plus de transparence et que les représentants publics rendent des comptes, et ceci non seulement à la fin de leur mandat.

Maintenant il faut se demander qu’est-ce qu’on peut offrir à nos citoyens?

Du leadership. Nous devons inspirer, unir, organiser. Nous devons rétablir à nouveau un contrat de confiance avec nos citoyens. Pour travailler ensemble et avec détermination.

Des résultats. Notre objectif ne doit pas uniquement se tenir à des bonnes idées et des intentions. Nous devons avoir des résultats. Il faut améliorer notre société avec nos décisions.

De la transparence et de l’éthique. Il faut renforcer les compétences des Commissions au sein de nos Parlement pour qu’elles puissent contrôler mieux le pouvoir public.

De la représentativité. Nous sommes élus pour représenter nos citoyens. Nous sommes soumis à nos promesses électorales ainsi qu’à nos idées. Nous devons défendre à tout prix les intérêts de nos citoyens, puisqu’on doit éviter que la classe politique soit perçue comme une oligarchie de professionnels qui ne défendent que leurs propres intérêts.

Si vous me le permettez, je voudrais faire mention d’un autre problème qui menace la démocratie représentative. C’est une forme modernisée de populisme, ce qu’on appelle la démocratie du public. Ce régime suppose le passage de la démocratie de partis au césarisme. Et cela reflète la nécessité actuelle de renforcer les principes de la démocratie représentative si l’on veut éviter que le pluralisme politique soit menacé. La politique ne doit plus être perçue comme partie du problème mais comme partie de la solution, parce que, en fait, c’est la seule solution possible.

Mesdames et Messieurs,
La démocratie, n’est jamais parfaite, elle est toujours à perfectionner. Elle n’est non plus jamais définitivement acquise, elle doit être constamment entretenue pour qu’elle reste réelle et efficace et ne dérive pas. La démocratie est plutôt un chemin, un parcours, un horizon ; elle est un terrain de jeu irremplaçable pour décider de notre vie en commun et pour régler nos différences.

Travaillons ensemble pour que la distance qui existe entre Parlements et citoyens soit minimale.

Parce que nous nous devons à nos citoyens, parce que nous sommes des citoyens au service des citoyens.

Je vous remercie de votre attention.